Photo Josette Besset

Des instants d’une rare finesse quel que soit le répertoire.

Les muses de Calliope Voix de femmes ont envoûté le public à Festicantus

Bourg-en-Bresse. La deuxième soirée de concert de Festicantus, festival de musique de chambre chorale a permis d’accueillir un chœur féminin de haut niveau.

 

Du pur cristal ! Vendredi, à la Chapelle Saint-Joseph, le public de Festicantus était sous le charme des douze voix ciselées de Calliope -Voix de Femmes, sous la direction artistique énergique de Régine Théodoresco. Le programme était finement choisi par Gérard Humbert, le concepteur du festival, lequel avait invité trois compositeurs qui ont créé une pièce spécialement pour l’événement. Gionata Sgambaro a composé « In Lumine Tuo », une première œuvre sacrée écrite sur une île grecque qui imprègne de sérénité. Il est par ailleurs flûtiste à l’ensemble « Les Siècles » et enseignant au Pôle supérieur d’enseignement artistique de Bretagne-Pays de Loire, avec son ami Arturo Gervasoni. Ce dernier a écrit « Para langage », une pièce qualifiée de profane qui, pour lui, ne peut pas être étiquetée car « le sacré est dans le ressenti ! ». Alexandre Ouzounoff s’est inspiré d’un poème chinois de Li-Taï-Po et de la placidité du guerrier du film « Après la Pluie », pour composer « La Rose Rouge », également donnée pour la première fois en public. Émus, les trois compositeurs ont découvert comment les choristes s’étaient approprié leur création. Du haut de gamme !


Voyages au bout des nuits au Festival Berlioz

Olivier Messiaen Des Canyons aux étoiles

Le 29 août 2022 par Jany Campello

 

La Nuit des étoiles : un voyage aux confins de l’univers

 

La dernière de ces trois soirées nous emmène encore plus loin avec des Canyons aux étoiles d’Olivier Messiaen : une œuvre démesurée, d’une dimension qui nous dépasse, une œuvre cosmique, « géologique et astronomique », mais aussi une œuvre mystique, « de louange et de contemplation ». Créée pour le bicentenaire des États-Unis, Messiaen s’est inspiré des Rochers de Bryce Canyon dans l’Utah et des chants d’oiseaux qui le peuplent ». 43 instruments de l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine sont rassemblés autour du piano, encerclés par une armada de percussions en tous genres. L’œuvre rarement donnée en concert est un évènement, l’occasion de vivre une expérience extraordinaire, musicale, sensorielle, dans sa spatialité sonore que ne permet pas autant le disque. Elle est d’autant plus exceptionnelle ce soir-là que le spationaute Jean-Loup Chrétien est là aussi. En préambule, il nous conte l’univers, son origine, le Big Bang, les planètes… Des images de la NASA sont projetées en pourtour de la scène. Celle d’une galaxie, puis celle de Jupiter, dont il nous donne à entendre la « vraie » musique, à partir des ondes électro-magnétiques captées par la sonde Voyager transformées en ondes sonores. Sur les sons de l’orgue qu’il joue lui-même, c’est ensuite un voyage dans le cosmos tout entier, à la surface du soleil, autour de Saturne qui prélude au grand voyage musical. 

 

Après la musique des sphères, place à celle de Messiaen, tellurique et céleste, puissante et poétique. C’est un véritable défi que de construire et diriger cette œuvre. Face à l’orchestre, Jean-François Heisser fait preuve d’une grande maîtrise, précis, concentré, la gestuelle sobre et efficace. Tout est parfaitement en place, dans un équilibre sûr, les rythmes expressifs, les couleurs rehaussées et les dynamiques superbement rendues. Jean-Frédéric Neuburger au piano projette des traits d’accords éruptifs, déclenche des éboulis de notes vers le grave, fait chanter des oiseaux tout comme la flûte, avec virtuosité et une présence stupéfiante. Le xylorimba d’Adélaïde Ferrière discourt tout en finesse avec le glockenspiel de Florent Jodelet, et le cor virtuose de Takénori Némoto resplendit dans le long solo de l’Appel interstellaire (6). Des sonorités minérales et imposantes de Cedar Breaks et le don de crainte (5), et de Bryce Canyon et les rochers rouge-orange (7), aux visions célestes et scintillantes des Ressuscités et le chant de l’étoile Aldébaran (8) – cette « suiveuse » en arabe est la plus brillante étoile du ciel nocturne – , jusqu’au lyrisme des cordes dans Zion Park et la cité céleste (12), c’est un moment unique que le public a conscience de vivre avec ces merveilleux musiciens. Le concert fini, ils se retrouveront tous, dans le partage de leurs émotions, et de boissons parfumées selon de chartreuse ou d’anis étoilé.

 

Crédits photograhiques : © Festival Berlioz/Bruno Moussier

 


Musik triumphiert über Szene – Münchens Rameau-Premiere „Les Indes galantes“

 

MÜNCHEN | Juli 2016

NMZ online

 

Jean-Philippe Rameau: "Les Indes galantes". Premiere am 24. Juli 2016 im Prinzregententheater. Inszenierung und Choreographie: Sidi Larbi Cherkaoui. Musikalische Leitung: Ivor Bolton. Foto: © Wilfried Hösl

(nmz) - Weltenkunde sollte eine höfische Gesellschaft amüsieren und zeigen, wie in vier fremden Kulturen, bei den galanten Wilden geliebt wird. Dem seit Ludwig XIV. zur Staatskunst geadelten Tanz entsprechend schuf 1735-36 Jean-Philippe Rameau ein „Opéra-ballet“, gleichsam ein Vorgriff auf das „Gesamtkunstwerk“, das nun spät zur Münchner Erstaufführung kam.

25.07.2016 - Von Wolf-Dieter Peter

 

Uneingeschränkter, frenetischer Jubel im Prinzregententheater – zu Recht für die musikalische Seite. Mit Ivor Bolton kam der emphatische Kenner und Liebhaber dieser Musik ans Pult. Mit einem um Originalinstrumente angereicherten „Festspielorchester“ breitete er wie aus einer Schatzkiste aus, dass Rameau viele noch heute musikalische Grundbegriffe geprägt und bis heute Weiterwirkendes komponiert hat: Stimmungen mit Tempi verbunden; aus dem Rezitativ kurz auftauchende Ariosi, die fließend ins Rezitativische zurückführen; raffinierte Harmoniewechsel unter Einbezug von Dissonanzen; die gleichfalls fließende Verbindung von Solo- und Chorgesang; die geradezu modernistische Verwendung von „inégalité“, von rhythmisch ungleichmäßigen Notenwerten, wie sie im „Groove“ des Jazz vorkommen und Rameaus Musik oft tänzerischen Swing verleihen – und dann immer wieder einen klanglichen Farbenreichtum – der prompt auch heute begeistern kann. All das gelang mal spielerisch kurzweilig, mal dramatisch „gewitternd“, mal lyrisch intim oder von klagender Seelentiefe kündend.

 

Stellvertretend für die vielen begeisternden Instrumentalisten sei das betörende Flöten-Spiel von Gionata Sgambaro genannt, der wesentlich zum Solo-Applaus für Phanis Anrufung des Ehegottes beitrug. Auch ein späteres Quartett löste Szenenbeifall aus, denn auf der Bühne stand ein Traumensemble: zehn erstklassige Solisten wechselten durch fünfzehn Rollen und Charaktere und von „A bis V“ – von Cyril Auvtiy (Valère und Tacmas) über Anna Prohaska (Phani und Fatime) und Ana Quintans (L’Amour und Zaïre) zu Mathias Vidal (Carlos und Damon) – bezauberten, amüsierten und beeindruckten sie alle … was ein „Bravo“ für Casting-Scout Pål Moe und das Künstlerische Betriebsbüro unter Victor Schoner einschließt. Ein musikalischer Festspielabend.

 

Das Werk präsentiert mitten im damals laufenden Kolonialisierungsprozess und dem aufklärerischen Interesse an Neuem, Fremden und Exotischen mit den Schauplätzen „osmanische Türkei“, „Inka-Peru“, „orientalisches Persien“ und „indianisches Amerika“ schon damals Gesellschaftspolitik im Theaterkostüm. Für all das baute Anna Viebrock einen edel heruntergekommenen Saal mit Stacheldrahtbegrenzung ganz oben als Einheitsbühnenbild. Darin wird anfangs eine Schulklasse unterrichtet. Museale Schaukästen werden von den Tänzerinnen und Tänzer der „Eastman Company“ hereingeschoben, doch niemals zur Vorführung von „lebenden Bildern“ genutzt. Eine womöglich aus Viebrocks Marthaler-Bebilderungen mitgebrachte männliche Reinigungskraft durchtanzt den ganzen Abend putzend. Ein Schulschrank wird als von Amor überwachte geschlechtergetrennte Toilette mit „Frei-Besetzt“-Lichtern genutzt, entpuppt sich für andere Spielzüge dann auch als Beichtstuhl. Der Naturvolk-Priester hat sich zum sexgeilen katholischen Priester verändert, der auf einem Segboard umher gleitet. Der vielfach umkostümierte und herrlich differenziert singende Freiburger Balthasar-Neumann-Chor tritt dann auch als Flüchtlingszug von Heute samt Plastikplanenunterkunft auf. Mehrere Tänzer fuchteln unprofessionell mit Kalaschnikoffs. Die Choreografie vereint Athletisches, Kreiselndes, Wälzungen, Domino-Effekte, Kriechen, Springen und Rennen. Über allem kreist ein Hubschrauber-Rotor ohne Lüftungsfunktion. Alle nicht verortbaren Liebesprobleme scheinen am Schluss gelöst, indem Zima und Adorio samt einigen Tänzern zum Duett-Rondo „Friedliche Wälder“ eine imaginäre Glasscheibe zwischen Bühne und Publikum putzen. Inszenierung und Choreografie stammen von Sidi Larbi Cherkaoui. Einhelliger Jubel.

 

 

https://www.nmz.de/online/musik-triumphiert-ueber-szene-muenchens-rameau-premiere-les-indes-galantes


LAUVAUR, 5E ÉDITION DU FESTIVAL A TEMPO

 

RESMUSICA par Maxime Kaprielian

Le 18 avril 2014 

 

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Ces trois derniers jours ont permis de découvrir un ensemble baroque réellement consacré à la musique. L’Ensemble baroque de Toulouse a beau ne pas jouer dans la fosse du TCE ou du Châtelet, ne pas être en tête d’affiche aux Vieilles Charrues et ne pas figurer régulièrement aux Victoires de la musique, il témoigne d’une qualité que bien des orchestres plus médiatisés peuvent lui envier. Qualité du son, précision de la mise en place et de la justesse, souplesse de l’interprétation, tout est présent pour obtenir un Vivaldi réellement joué – et « chanté ». Nul besoin d’exprimer ses remords de ne jamais avoir été guitariste de rock pour donner vie aux Quatre saisons de Vivaldi : la filiation de Michel Brun et son ensemble est à rechercher du côté du Giardino Armonico, dont ils ont retenu le meilleur, allié à un sens lyrique très fort, n’oubliant jamais que le Prêtre Roux avait été avant tout compositeur d’opéra. A leurs côtés on pouvait admirer le jeu de Gionata Sgambaro au traverso, surtout dans le très curieux concerto d’Albinoni, dont on ne sait si les enchaînements harmoniques inhabituels sont dus à une recherche sonore du compositeur ou à son statut de dilettante affranchi des règles.

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Le concert se terminait curieusement par And it was done de Pierre Charvet pour flûte et électronique, avec l’excellent Gionata Sgambaro – qui avait troqué son traverso de la veille pour un instrument moderne. Synthèse de l’hédonisme américain et de l’esthétique IRCAM, And it was done prend pour prétexte, à l’instar de Regardez-le, une phrase parlée qui est à la fois matériau sonore et support créatif. Le son de la flûte, tantôt perturbé tantôt démultiplié via l’acousmonium, invitait le public à une autre dimension musicale  à laquelle il était certainement peu habitué.

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Matalon: Trames II, IV, VIII

LES SIECLES - F. X. Roth

Musicales Actes Sud

 

Following their recent Saint-Saëns recording on historical instruments (reviewed August 2011), Les Siècles and François-Xavier Roth now turn to the Parisian-based Argentinian composer Martin Matalon, with evident relish. Roth is a keen advocate of Matalon’s music and this disc captures gripping performances of three pieces from his Trames series. Literally ‘weft’, the title can also translate as ‘threads’. These works explore the boundary between chamber music and concertante pieces. As Matalon explains: ‘My Trames simply suggest the interweaving inherent in each composition, the thread of Ariadne within.’

 

The three presented here are engaging works. Like other recent composers, Matalon seems, in Trame II, to view the harpsichord as an essentially manic creature. Nonetheless, the instrumentation, which includes bandoneon and steel drums, is treated with great sensitivity, the music periodically dissolving magically into silence. The fizzing piano moto perpetuo of Trame IV is even more driven, right until the exquisitely unexpected coda. The questioning marimba of Trame VIII appears at times to be in a mesmerising half-remembered, improvised dream, eventually resulting in an eerie concluding shiver. The three soloists are entirely convincing in this compelling music. Les Siècles are an ensemble to watch. Christopher Dingle  | 20 January 2012

 


Matalon: Trames II, IV, VIII | Les Siècles/François-Xavier Roth | Musicales Actes Sud

 

20 January 2012 

Following their recent Saint-Saëns recording on historical instruments (reviewed August 2011), Les Siècles and François-Xavier Roth now turn to the Parisian-based Argentinian composer Martin Matalon, with evident relish. Roth is a keen advocate of Matalon’s music and this disc captures gripping performances of three pieces from his Trames series. Literally ‘weft’, the title can also translate as ‘threads’. These works explore the boundary between chamber music and concertante pieces. As Matalon explains: ‘My Trames simply suggest the interweaving inherent in each composition, the thread of Ariadne within.’

The three presented here are engaging works. Like other recent composers, Matalon seems, in Trame II, to view the harpsichord as an essentially manic creature. Nonetheless, the instrumentation, which includes bandoneon and steel drums, is treated with great sensitivity, the music periodically dissolving magically into silence. The fizzing piano moto perpetuo of Trame IV is even more driven, right until the exquisitely unexpected coda. The questioning marimba of Trame VIII appears at times to be in a mesmerising half-remembered, improvised dream, eventually resulting in an eerie concluding shiver. The three soloists are entirely convincing in this compelling music. Les Siècles are an ensemble to watch. Christopher Dingle

 

 

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Centre Presse - le quotidien de la Vienne

 08/08/2011 04:33 | Agenda | POITIERS

Carrières de Normandoux: un lieu taillé pour les arts

 

En un peu moins de dix ans, les anciennes carrières sont devenues un lieu d'expression culturelle unique en son genre, qui garantit convivialité et évasion.

 

C'est un endroit dont on soupçonne à peine l'existence, lorsqu'on emprunte la petite route reliant Saint-Julien-l'Ars à Tercé. Si le manoir de Normandoux est bien en vue des automobilistes, les hauts arbres bordant la chaussée cache un site exceptionnel: un réseau d'anciennes carrières de pierre blanche. Abandonnée au milieu des années quatre-vingt-dix, l'exploitation a d'abord été reconquise par la nature: les parois ont verdi et le fond de la carrière, à ciel ouvert plusieurs dizaines de mètres sous le sol, a fait place à une vaste lagune formée par les eaux de pluie.

 

C'est ce décor improbable, qu'on dirait issu d'un film fantastique, qu'a découvert François Pin en 2002. Sous le charme de « l'équation entre force et fragilité de ce site, mélange de l'abstrait et du dessin, de l'humain et de la nature », il décide d'en faire un lieu culturel unique en son genre. Près de dix ans plus tard, le lieu attire chaque été des artistes de grande qualité, pour une saison très courte, mais copieuse.

 

[...Ce quintet improvisé et aux accents métissés a attiré un public très nombreux, vendredi soir, à la Carrière du Normandoux...]

 

Un concert monté en une seule journée

 

Vendredi soir, les Carrières accueillait une soirée dédiée aux flûtes du monde, sous la houlette de Gionata Sgambaro. Le virtuose était accompagné à la flûte Kaval (originaire des Balkans) par Krassen Lutzkanov, le guitariste argentin Alfonso Pacin et aux flûtes andines par le Chilien Leonardo Garcia. Le quatuor était accompagné par un batteur des plus originaux, créant des rythmes surprenants à base de dés à coudre, tasses, bidons de sirop et même un petit cochon de plastique rose qui fait « pouet-pouet ». Ces cinq-là ne s'étaient jamais ou très peu souvent croisés avant la veille. Les arrangements ont été préparés en une journée. Bluffant, à l'écoute du résultat final: une atmosphère semblant familière tout en ne ressemblant à rien de ce qui existe déjà.

 

Pierre Dumas



STRAVINSKY The Firebird & • François-Xavier Roth, cond; Les Siècles • LES SIÈCLES LIVE

ASM 06 (60:12) Live: Paris 10/2/2010, Laon 10/9/2010 

& GLAZUNOV The Seasons: Pas de deux; Bacchanale. SINDING Danse orientale. ARENSKY Nuits égyptienne. GRIEG Le Djinn 

 

Sur instruments d’époque, announces the cover. That is, the instruments of Sergei Diaghilev’s Ballets Russes, “crafted in French workshops, gut strings, and a playing style straight out of the Conservatoire de Paris master classes.” The strings are 22/8/7/6. Every wind instrument is identified by maker and by date, from 1889 to 1930. There are three harpists and seven percussionists. It all works; the disc makes a charming, thoroughly engaging impression. Judging from recordings of French orchestras made early in the 20th century, these 2010 players are far more skilled and attentive than their 1910 counterparts. Even the names of the musicians generate a romantic, exotic aura: Amaryllis Billet, Quentin Jaussaud, Aurore Pingard, Valeria Kafelnikov—I could go on and on. The recorded sound from both venues is reverberant but gorgeous. 

 

The miscellaneous pieces come first on this disc, because they are not encores but rather a reconstruction of a Diaghilev ballet, Les Orientales , which preceded The Firebird at its June 25, 1910, premiere. The original scores may not have been available to Les Siècles, as the Sinding and Grieg pieces have been reorchestrated by Charlie Piper and Bruno Mantovani respectively. Most are familiar nuggets—the type of music Beecham called lollipops. Lots of fun, they would have made a delightful evening at the ballet, until The Firebird made people forget they existed. Today the Stravinsky score is so ubiquitous that Les Orientales is a refreshing change, exotic in its own genteel way. 

 

We have become accustomed to modern performances by crack symphony orchestras—I’m thinking of the Concertgebouw’s stunning Firebird Suite on its own label—that deliver maximum excitement and whiplash precision. That’s a shame, in a way, as it makes this marvelously evocative performance seem a bit sleepy at times. (I’ve said it before: There are moments of routine fill in the complete Firebird. ) There is no way that gut strings can deliver the punch of steel, but they offer their own rewards. I’m convinced that this is a realistic reconstruction of the original performances of both these ballets, and I recommend this disc as a wonderful time capsule. Oh! To have been there, for The Firebird, Petrushka , and Le Sacre du printemps. 

 

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